Pourquoi les femmes restent-elles?

Source: Report on Domestic Violence in Algoma 2005

Raisons pour lesquelles une femme reste dans une relation violente :

  • Elle a peur de la violence physique; elle craint pour sa vie.
  • Elle aime son partenaire. Elle veut qu’ils restent ensemble.
  • Elle croit que la situation va s’améliorer.
  • Elle a peur de l’effet négatif sur ses enfants.
  • Elle a peur de l’échec : famille, amis et communauté.
  • Elle a des croyances religieuses qui l’empêchent de partir.
  • Elle se sent impuissante; rien n’améliorera la situation.
  • Elle ressent de la culpabilité à l’égard d’erreurs qu’elle a commises.
  • Elle se tient responsable de la violence.
  • Elle n’a pas les ressources financières nécessaires.
  • Elle craint la réaction négative de la communauté, de la police, des tribunaux et des travailleurs sociaux, entre autres.
  • Elle est incapable d’avoir recours aux ressources en place en raison de la façon dont elles sont fournies (langue, handicap ou homophobie).
  • Son partenaire commence à faire ce qu’elle lui a demandé de faire.
  • Elle a peur que son partenaire se venge contre elle (la dénoncer à l’aide sociale ou aux tribunaux, entre autres).
  • Elle a besoin de temps pour planifier et préparer son départ.
  • Elle manque de confiance en ses compétences en tant que personne.
  • Si elle reste, elle sait au moins à quoi s’attendre (impression d’avoir un certain contrôle).
  • La famille de son partenaire ou de son mari ou même la sienne la supplie de rester.
  • Elle a l’impression d’être responsable du maintien de l’unité familiale.
  • Sa culture lui transmet le message qu’elle doit rester « pour le meilleur et pour le pire ».
  • Elle a l’impression que la loi la pénalisera si elle quitte le foyer.
  • Elle a peur de ne pas pouvoir, à elle seule, fournir à ses enfants le temps, l’amour et les ressources nécessaires.
  • Elle ne veut pas que ses enfants grandissent sans leur père.
  • Elle espère qu’il changera.
  • Elle a peur de perdre la maison et ses biens personnels.
  • Elle a une dépendance à l’alcool, à la drogue, à la nourriture ou au sexe et se sent paralysée.
  • Elle a peur de l’inconnu et du changement.
  • Elle a peur de se retrouver sans compagnon, sans partenaire. Elle pense que c’est le mieux qu’elle puisse faire.
  • Elle est épuisée; elle est trop fatiguée pour faire quoi que ce soit.
  • Elle entend de la part de la famille, des amis, des politiciens et d’autres personnes en position de pouvoir de mauvaises histoires et de mauvais commentaires au sujet des « mères monoparentales » et elle croit les stéréotypes à ce sujet.
  • Elle est trop gênée et elle a trop honte de recevoir de l’aide sociale.
  • Elle croit que la violence qu’elle subit n’est pas aussi grave que celle que subissent d’autres femmes.
  • Son ministre ou son prêtre lui a dit de rester.
  • Elle a vraiment honte d’avoir subi les mauvais traitements de son mari, car elle ne comprend pas la dynamique du pouvoir et du contrôle.
  • Elle est handicapée et a besoin que quelqu’un prenne soin d’elle.

MAIS SURTOUT…
POURQUOI VIVONS-NOUS DANS UN MONDE OÙ LA VIOLENCE EXISTE?