Source: Les enfants exposés à la violence conjugale et familiale : Guide à l’intention des éducateurs et des intervenants en santé et en services sociaux, Santé Canada, 1999.
Réimprimé avec la permission du Bureau de santé de Windsor-comté d’Essex.
La violence envers les femmes fait mal aux enfants aussi.
Au Canada, on estime qu’entre 11 et 23 % de tous les enfants ont été témoins chez eux d’une forme quelconque de violence envers leur mère (Santé Canada, 1999). Ces enfants souffrent aussi. La recherche montre que l’exposition à la violence envers les femmes a bon nombre de répercussions d’ordre psychologique, comportemental et social sur les enfants ainsi que des effets sur le développement scolaire de ces derniers. Dans les foyers où les femmes sont victimes de mauvais traitements, les enfants risquent beaucoup plus de subir aussi des mauvais traitements.
Comportement agressif et indiscipline
- Les enfants peuvent avoir des problèmes affectifs et comportementaux semblables à ceux d’enfants qui subissent eux-mêmes de mauvais traitements physiques.
- Ils sont agressifs envers leurs frères et sœurs, leurs amis et leurs enseignants.
- Ils sont indisciplinés et peuvent être irritables et se fâcher facilement
- Ils peuvent détruire les biens et avoir une tendance à se battre.
- Ils peuvent mal se comporter.
Problèmes affectifs et d’intériorisation
- Ils ont des problèmes affectifs comme l’anxiété, la dépression, une mauvaise estime de soi, un repli sur soi et un manque de motivation.
- Ils éprouvent des troubles somatiques, notamment des douleurs physiques et des maladies sans cause médicale connue.
- Ces symptômes peuvent être attribuables à l’accumulation de la tension causée par ce qu’ils vivent chez eux.
Effets sur le développement social et scolaire
- Ils ont de la difficulté à se concentrer sur leurs tâches scolaires.
- Ils sont trop tristes, anxieux ou préoccupés pour participer aux activités qui se déroulent à l’école ou avec des amis.
- Ils ont tendance à utiliser des stratégies agressives pour résoudre les problèmes personnels.
Syndrome de stress post-traumatique (SSPT)
- Dans bien des cas, on attribue à tort les symptômes à un trouble de déficit de l’attention.
- Figurent parmi les symptômes possibles de l’anxiété; de la peur; de l’irritabilité; des pensées et des flashbacks au sujet de la violence; de la colère; des crises de colère; de la difficulté à s’endormir et de la difficulté à se concentrer.
- Ils revivent les événements traumatisants (p. ex. cauchemars).
- Ils évitent les situations qui leur rappellent la violence.
Symptômes subtils
- Ils ont des attitudes inappropriées à l’égard du recours à la violence pour résoudre des conflits.
- Ils ont des attitudes inappropriées à l’égard de la violence faite aux femmes.
- Ils admettent la violence dans les relations intimes, les fréquentations et les relations conjugales.
- Ils sont hypersensibles à l’égard des problèmes au foyer.
- Ils ont l’impression qu’ils sont à blâmer pour la violence.